Les médecins des hôpitaux publics ont relancé leur mouvement de grève ce samedi 28 décembre, comme ils l’annonçaient déjà quelques jours plus tôt.
Selon leur syndicat, les autorités congolaises sont restées indifférentes face à leurs revendications. Ils dénoncent ainsi le « mépris du gouvernement face à la misère des médecins », qui sont parmi les moins bien payés du monde, selon eux.
Parmi leurs demandes, ils exigent l’amélioration de leurs conditions sociales ainsi que l’alignement de 1 000 médecins non bénéficiaires de la prime de risque ; la paie du 2e palier des indemnités de transport et de logement, ainsi que la prise en compte des grades statutaires dans la rémunération des médecins. Ils attendent également le versement des salaires supplémentaires pour les trois derniers mois de l’année 2024.
« Le Synamed, ayant maintenu le mouvement de grève sous forme de service minimum pour continuer à assurer les soins médicaux à la population, en attendant la concrétisation des engagements du gouvernement, s’est exprimé devant vous en accordant une dernière chance. Face à l’indifférence du gouvernement, le Synamed informe tous les bureaux exécutifs provinciaux du durcissement de la grève et du lancement d’une grève radicale à compter du 28 décembre », annonçait le syndicat jeudi dernier.
Cette grève sèche surgit alors que l’on approche de la fin de l’année. L’opinion redoute que des Congolais soient à nouveau victimes de cette situation.
La grève des médecins est relancée alors qu’une autre grève est observée au sein des établissements universitaires publics dans le pays. Les professeurs et le corps scientifique réclament également l’amélioration de leur situation salariale.
Jean Ngaviro