Pointées du doigt dans l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda en tant qu’éléments déstabilisateurs de la sécurité dans la région, les FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) réagissent et dénoncent l’opacité de l’espace politique au Rwanda sous le régime de Kagame.
Dans un communiqué daté du 2 juillet et consulté ce vendredi par notre rédaction, les FDLR lancent un appel au président américain, médiateur de l’accord, pour organiser « un dialogue constructif, franc et hautement inclusif avec le gouvernement rwandais » comme seule voie pour résoudre le problème d’insécurité dans la sous-région.
Dans cette correspondance, dont une copie a été réservée à tous les présidents de la sous-région, les FDLR accusent le régime de Kigali d’entretenir l’insécurité générale sous prétexte de vouloir les étouffer.
Les FDLR rappellent que « leurs actions sur le terrain visent à ramener la paix et non à créer l’insécurité », comme le régime de Kigali le laisse entendre, précisant par ailleurs que « vouloir neutraliser les FDLR constitue un faux prétexte que le régime de Kagame utilise pour tuer les populations et piller les ressources naturelles de la RDC ».
Dans l’accord de paix signé le 27 juin à Washington entre la RDC et le Rwanda, il est prévu le désengagement des forces spéciales rwandaises et l’arrêt immédiat des hostilités, même si le Rwanda continue de conditionner ce désengagement par la neutralisation des FDLR.
Faustin Kalenga
