La société minière MIBA (Minière de Bakwanga) traverse une période de turbulences depuis quelques jours. Cette situation semble être voulue et entretenue par ses plus hauts responsables.
Les relations se détériorent entre le président du conseil d’administration (PCA), Jean Charles Okoto, et le directeur général, André Kabanda. Selon plusieurs sources, les conflits qui les opposent sont essentiellement d’ordre administratif.
Il s’agit d’attributions qui sont parfois respectées, parfois ignorées par l’un ou l’autre de ces deux hauts cadres de la MIBA. La direction générale dénonce l’ingérence du PCA, qui, dans certains cas, s’arroge des droits que les textes de l’entreprise ne lui reconnaissent pas.
Le conseil d’administration réfute cette accusation et dénonce plutôt un manque de leadership éclairé. Il reconnaît avoir pris, à titre conservatoire, la décision de suspendre le directeur général André Kabanda pour faute lourde.
La situation sur place, au Kasaï-Oriental, devient tendue entre le PCA et le DG, provoquant des débordements parmi les employés, alors que l’État avait promis de relancer la MIBA en accordant près de 70 millions.
Faustin Kalenga