Le président Félix Tshisekedi a reçu, à Kinshasa, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, dans le cadre d’une mission d’évaluation de la situation humanitaire en République démocratique du Congo (RDC). Les échanges ont porté sur la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre de l’Accord de paix de Washington et de la Déclaration des principes de Doha, visant à améliorer la prise en charge des réfugiés et des déplacés internes.
Filippo Grandi a insisté sur la nécessité de revitaliser le dialogue tripartite avec le Rwanda, lancé à l’initiative du président Tshisekedi il y a deux ans. Selon lui, une ouverture politique s’est dessinée grâce à ces accords, offrant un cadre plus efficace pour aborder la problématique humanitaire dans toutes ses dimensions, y compris politiques. Cette dynamique pourrait permettre d’apporter des solutions concrètes aux difficultés rencontrées par les réfugiés et les déplacés.
Le Haut-Commissaire a rappelé que le HCR joue un rôle de facilitateur dans ce dialogue, ce qui a déjà permis d’obtenir des avancées notables, notamment le rapatriement récent de près de 600 réfugiés rwandais, autorisé par les deux États. Il a également précisé que la RDC accueille actuellement 515 381 réfugiés, dont 201 568 Rwandais, tout en devant gérer un nombre élevé de déplacés internes.
Évoquant la situation sécuritaire à l’Est du pays, Filippo Grandi a dénoncé la présence d’environ 260 groupes armés responsables de graves violations des droits humains. Il a exhorté les bailleurs de fonds à transformer les initiatives politiques en résultats tangibles pour les populations affectées. Enfin, il a rappelé que le retour des réfugiés et déplacés doit rester volontaire, et se faire dans le respect de leur dignité et de leur libre choix.
La Rédaction
