Depuis quelque temps, le quartier Kingabwa dans la commune de Limeté vit sous une insécurité qui ne dit pas son nom, perpétrée par des bandits urbains appelés « Kuluna ».
Plus une journée ne passe sans que des extorsions, des blessures, voire des morts d’hommes ne soient enregistrées.
Face à cette réalité, l’autorité communale hausse le ton et déclare que des stratégies sont en train d’être peaufinées pour mettre fin à ces pratiques qui mettent mal à l’aise les paisibles citoyens de cette contrée de la capitale.
« Il y a recrudescence de l’insécurité dans la commune de Limeté. Cette montée de l’insécurité est marquée par la présence de jeunes délinquants communément appelés ‘Kuluna’, surtout au quartier Kingabwa. Nous sommes en train de développer des mécanismes qui sont encore secrets pour mettre la main sur eux. C’est sûr que nous y travaillons, et au moment opportun, vous verrez les résultats », a déclaré Isaac Mukendi, bourgmestre adjoint de la commune de Limeté.
Notre équipe, ayant fait une descente dans le quartier Kingabwa, a recueilli les témoignages de la population :
« La situation devient insupportable. Nous ne parvenons plus à vivre dans la quiétude, les extorsions se font en plein jour et sous l’œil impuissant de la police. Nous ne savons plus à quel saint nous vouer, car la police n’y parvient pas, » a déclaré un habitant du quartier Kingabwa sous l’anonymat.
Un autre a ajouté :
« Ce qui est déplorable, c’est que ces Kuluna sont connus de tous. Il y a tout un camp de ces Kuluna appelé camp ‘Bongama’ (prépare-toi pour la bataille), situé sur l’avenue Bukakitesi, un camp connu de tous les sous-commissariats environnants, notamment ceux de Nduwa, de la mosquée, de la 15e rue et de Mbumba. Chaque fois qu’il y a des troubles, ces policiers arrivent et ne font absolument rien. Est-ce par complicité, par crainte de représailles, ou par incompétence ? Un jour, lors des batailles entre ces Kuluna, quand l’intervention de la police est venue, le policier n’avait dans son arme que moins de cinq balles. Après les avoir toutes utilisées, le policier n’a eu d’autre solution que de fuir, » a ajouté un autre habitant.
Notons que, selon plusieurs habitants, pour mettre fin au banditisme dans cette partie de Kingabwa appelée « Est », tout commencera par le démantèlement du fameux camp « Bongama ». Pour ce faire, seule une intervention extérieure (des troupes bien équipées) y parviendra, car les policiers de Kingabwa sont limités dans leur manière d’agir par crainte de représailles.
Zéphyrin Pengume