Ce dimanche 30 mars 2025, la communauté musulmane de la ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu, a célébré avec ferveur la fête d’Eid Mubarak, marquant la fin du mois sacré du Ramadan. Pendant quarante jours, les croyants se sont abstenus de nourriture et d’eau durant de longues heures de la journée, un acte de foi et de discipline. Cette année encore, malgré un contexte sécuritaire précaire, les fidèles ont tenu à exprimer leur gratitude à Dieu (Allah) pour avoir rendu possible cette célébration.
Le stade du 15 octobre a été le principal lieu de rassemblement pour les musulmans de Beni, où des prières collectives et des invocations ont été adressées à Allah. Le Sheik Saadi Ngonda Hassan, représentant régional des musulmans en charge du culte et des affaires religieuses, a saisi cette occasion pour rappeler aux croyants l’importance de la paix et de la fraternité.
Dans son allocution, le Sheik Saadi Ngonda Hassan a insisté sur le fait que l’Islam est une religion de paix et de tolérance. Il a souligné que la crise sécuritaire qui frappe le Nord-Kivu ne doit en aucun cas être associée à une quelconque religion.
« L’affaire des rebelles ne regarde pas la religion de quelqu’un. Il n’y a aucune religion au monde qui envoie ses fidèles dans la rébellion, c’est un engagement personnel. S’il y a un musulman qui n’aime pas la paix, cela signifie qu’il n’est pas un vrai croyant. Nous remercions les autorités militaires qui ont permis que cette fête d’Eid Mubarak se déroule dans le calme, » a-t-il déclaré.
Malgré les tensions qui persistent dans la région, cette célébration a été marquée par un esprit de résilience et de communion. Les fidèles ont échangé des salutations de paix et partagé des repas festifs, renforçant ainsi les liens de solidarité au sein de la communauté.
Gires Kasongo
