À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, célébrée chaque 19 juin, le Dr Djibril Ozanda, médecin traitant à l’hôpital général de Kyondo, en territoire de Beni, a tiré la sonnette d’alarme sur cette maladie chronique encore trop méconnue du grand public.

La drépanocytose, également appelée anémie SS, est une pathologie génétique héréditaire transmise par des parents porteurs du gène drépanocytaire. Elle se caractérise par une altération de la forme des globules rouges, qui prend une allure de faucille, entravant leur bonne circulation dans les vaisseaux sanguins.

Cette déformation provoque des crises douloureuses, notamment au niveau du dos, de la poitrine et parfois des articulations. Les enfants sont particulièrement vulnérables à cette maladie.

Selon le Dr Djibril Ozanda, les crises d’anémie récurrentes peuvent entraîner de graves complications si elles ne sont pas prises en charge à temps. Il insiste sur l’importance du dépistage prénuptial, estimant que la prévention reste le meilleur moyen de freiner la propagation de cette affection.

« Il est essentiel que les futurs couples se fassent consulter avant le mariage pour connaître leur statut génétique. Cela permettrait d’éviter la naissance d’enfants atteints », souligne-t-il.

La sensibilisation autour de la drépanocytose reste un défi majeur, en particulier dans les zones rurales, où l’accès à l’information et aux services médicaux demeure limité. Cette journée mondiale est donc une occasion de renforcer les actions éducatives et sanitaires afin de mieux faire face à cette maladie qui touche des millions de personnes à travers le monde, notamment en Afrique subsaharienne.

 

Gires Kasongo