Un nouveau rendez-vous entre les ministres congolais et rwandais des Affaires étrangères est fixé ce lundi 25 novembre en Angola, dans le cadre du processus de paix de Luanda.

Les deux parties devraient aborder deux questions majeures qui les divisent jusqu’ici : d’abord, le plan harmonisé de neutralisation des FDLR, tel que souhaité par le régime de Kigali et rejeté par les autorités congolaises. Ensuite, la question du désengagement des forces.

Concernant cet aspect, la RDC et le Rwanda divergent dans leur compréhension. Pour la Première ministre congolaise, il s’agit du retrait de plus de 4 000 soldats rwandais disséminés en République démocratique du Congo pour soutenir le M23. Cependant, le Rwanda évoque par « désengagement des forces » le regroupement de ses militaires à la frontière rwandaise, en prévision des éventualités suite aux menaces du gouvernement congolais d’attaquer le Rwanda.

Cette rencontre est cruciale, car elle intervient après des précédentes réunions ministérielles qui ont parfois abouti à des impasses.

Les deux pays demeurent à couteaux tirés et continuent de s’accuser mutuellement. Le Rwanda accuse la partie congolaise de collaborer avec les FDLR, tandis que Kinshasa pointe du doigt Kigali pour son soutien au M23, qui déstabilise le Nord-Kivu.

En visite à Goma, au Nord-Kivu, le week-end dernier, le ministre congolais de la Justice a réitéré les menaces du gouvernement congolais, allant jusqu’à promettre l’arrestation de Paul Kagame.

Constant Mutamba a même annoncé une récompense à celui qui parviendrait à arrêter le président rwandais. La réunion ministérielle de ce lundi risque ainsi d’être de nouveau électrisée à la suite de ces déclarations d’un officiel congolais.

Jean Ngaviro

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