Le samedi 12 octobre dernier, à l’issue de la 5e réunion ministérielle à Luanda, en Angola, la République démocratique du Congo et le Rwanda ont convenu de travailler sur un plan harmonisé de neutralisation des rebelles des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) ainsi que sur la levée des mesures de défense rwandaises.

Jusqu’à présent, ces deux aspects étaient notamment à la base du blocage des pourparlers entre Kigali et Kinshasa, qui tentent depuis 2022 de mettre fin aux tensions qui les opposent depuis la réapparition du M23.

Le gouvernement congolais, qui s’était montré opposé à un plan l’impliquant dans la traque des FDLR lors de réunions précédentes, justifie sa nouvelle décision par le souhait de mettre fin aux prétextes avancés constamment par le Rwanda pour justifier ses agressions envers la RDC.

« Depuis le début de cette crise, nous avons travaillé à débarrasser le Rwanda de tous ses faux prétextes. La question des FDLR représente des résidus qui ne constituent véritablement pas un problème de sécurité pour le Rwanda, si ce n’est un prétexte pour vouloir garder la main sur l’exploitation de nos ressources », a expliqué Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

Comme on le sait, le régime Kagame a toujours brandi les FDLR comme un préalable à tout désengagement des forces sur le terrain.

Alors que la RDC accuse Kigali d’être le parrain du M23, le gouvernement rwandais pointe également Kinshasa du doigt, affirmant que les autorités congolaises collaborent avec les FDLR qui souhaitent renverser les institutions au Rwanda.

Lors des réunions à Luanda, le Rwanda s’accroche à cette échappatoire des FDLR. En acceptant de combattre ces derniers, le régime Tshisekedi veut s’assurer que Kagame n’aura plus de faux prétextes pour agresser le Congo.

Jean Ngaviro

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