La signature imminente d’un accord sur les minerais stratégiques entre la République démocratique du Congo et les États-Unis suscite de vives réactions, notamment parmi ceux qui s’opposent à la démarche du gouvernement congolais.

Certains critiques estiment que cet accord revient à brader les ressources naturelles du pays au profit d’intérêts étrangers.

Réagissant à ces critiques lors d’une conférence-débat tenue le jeudi 31 juillet à l’Université des Sciences de l’Information et de la Communication (UNISIC), le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a tenu à apporter des éclaircissements sur cette question sensible.

Selon lui, contrairement aux accusations portées sans réelle connaissance du contenu de l’accord, c’est la RDC qui en sortira grande bénéficiaire. « Grâce à cet accord, les investisseurs américains viendront s’implanter en RDC. Et comme ils n’investissent que là où il y a la paix, cela favorisera la stabilité dans les zones encore en proie aux conflits », a-t-il déclaré.

Patrick Muyaya a également présenté aux étudiants de l’UNISIC les avancées que la RDC a obtenues dans le cadre de cet accord, notamment :

L’imposition de sanctions internationales ciblées contre les autorités rwandaises impliquées dans le pillage des ressources congolaises ;

L’annulation de l’accord sur la déportation des migrants de Londres vers Kigali ;

L’adoption de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies en faveur de la RDC.

Il a par ailleurs affirmé que le refus du président rwandais Paul Kagame de participer à la rencontre de Luanda en décembre dernier était motivé par la crainte de perdre les bénéfices qu’il tire de l’exploitation illégale des ressources congolaises. « L’agression rwandaise a pour objectif principal le pillage de nos ressources », a insisté Patrick Muyaya.

Appelant les étudiants à vulgariser le contenu de cet accord afin d’en favoriser la compréhension à l’échelle nationale, le porte-parole du gouvernement a distribué à l’auditoire des brochures contenant l’intégralité du contrat signé entre la RDC et les États-Unis le 27 juin à Washington.

 

Zéphyrin Pengume