Le procureur de la Cour pénale internationale, le Britannique Karim Khan, visé par une enquête pour « faute présumée » depuis novembre, a quitté temporairement ses fonctions « jusqu’à la fin de la procédure », a annoncé son bureau ce vendredi 16 mai. Il est accusé de comportement sexuel inapproprié à l’égard d’une membre de son personnel. Des accusations qu’il conteste fermement.
Karim Khan occupe le poste de procureur de la Cour pénale internationale (CPI) depuis juin 2021. Avant sa nomination, plusieurs sources indiquent qu’il a été impliqué dans de nombreuses affaires liées aux droits de l’homme et aux crimes internationaux, tant en tant qu’avocat de la défense qu’en tant que représentant de victimes.
Khan est reconnu pour son approche pragmatique et son engagement envers la justice, s’efforçant de renforcer la crédibilité de la CPI et d’améliorer l’efficacité de ses enquêtes. Son mandat est centré sur la lutte contre l’impunité des auteurs de crimes graves, notamment les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, tout en veillant à promouvoir les droits des victimes dans les procédures judiciaires.
Lors de sa visite en RDC il y a quelques mois, il avait affirmé prendre à bras-le-corps la situation des crimes perpétrés dans l’Est du pays, promettant des poursuites contre les auteurs. Des paroles qui semblent être restées lettre morte, car sur le terrain, les exactions continuent d’être commises quotidiennement, sans qu’aucune action concrète ne soit engagée contre les responsables.
JAM