Plus de 4 mois depuis son arrestation par l’Agence nationale de renseignements ( ANR ), avec des semaines passées dans les locaux de ces services de renseignement, l’homme qu’on appelle Fantômas a par la suite été transféré à Makala, prison centrale de Kinshasa.
Plusieurs organisations de la société civile avaient demandé qu’il soit transféré devant son juge naturel, chose faite. Pourtant, de nos sources, l’on peine à apporter les preuves de sa culpabilité. Selon ce qui se dit, l’ancien collaborateur de Félix Tshisekedi est accusé d’atteinte à la sécurité du pays, une très grave accusation qui ne se pardonne pas.
De nos sources, on aurait entre autre accusé François Beya d’avoir rencontré John Numbi, un général des Forces Armées de la RDC en clandestinité depuis son limogeage au poste d’inspecteur général des armées. L’homme est aussi cité dans l’assassinat de défenseur des droits de l’homme, Floribert Chebeya, président de la Voix des Sans voix et de son chauffeur Bazana.
Au cour de son interrogatoire devant les services des renseignements, François Beya aurait répondu à ses interlocuteurs : » aller vous faire soigner, vous devez avoir un problème dans vos têtes », sans répondre à la question pourquoi il est allé rencontrer le général John Numbi.
Rencontrer le général Numbi, dans un contexte où l’homme est recherché et a réussi à quitter le pays selon plusieurs sources, est un signe de plusieurs suspicions surtout pour celui qui est chargé non seulement de la sécurité du Chef de l’État, mais aussi du pays. Et surtout, si cette rencontre se fait à l’insu du Président de la république.
Devant les juges de la cours militaire, la même question lui a été posée et les juges auraient aussi demandé à François Beya, pourquoi avait-il répondu méchamment à cette question devant les services de renseignements.
L’homme a tout simplement demandé qu’on lui apporte son passeport. Exibant son passeport aux juges, tous se rendirent compte qu’aux dates indiquées par les enquêteurs pour cette fameuse rencontre avec John Numbi à l’étranger, le Fantômas était en mission à l’étranger avec le Chef de l’État.
Selon l’honorable Mike Mukebayi, cadre d’Ensemble de Moïse Katumbi, l’arrestation de François Beya ne répond pas à une accusation fondée et c’est une honte pour la République de traîner devant la justice une personnalité qui a servi le pays pendant des années et a vu passé et travaillé avec divers régimes.
La rédaction