Les sanctions contre le Rwanda, principal soutien du M23-AFC, tombent en cascade. Les principaux alliés de Paul Kagame ont finalement décidé de lâcher leur protégé, sous la pression internationale mais aussi face aux exactions commises par l’armée rwandaise lors de la prise de la ville de Goma.
L’Union européenne, dont la patience a atteint ses limites, a voté des sanctions contre Kigali. Toutefois, leur mise en application pose encore quelques défis. Une chose est sûre : rien ne sera plus comme avant pour le régime rwandais. Parmi les soutiens historiques de Paul Kagame, Londres figurait en tête de liste. Pourtant, le Royaume-Uni a lui aussi décidé de sanctionner le Rwanda, un véritable coup dur qui, une fois appliqué, pourrait contribuer à mettre un terme aux violences dans l’Est de la RDC.
Le Rwanda dénonce une « trahison » de la part de Londres. Une semaine après l’annonce des sanctions britanniques contre Kigali pour son soutien au M23, le gouvernement rwandais a exigé de Londres le solde de l’accord sur les migrants, tout en réaffirmant son sentiment de trahison, selon les propos de la porte-parole du gouvernement, Yolande Makolo.
Ces sanctions déstabilisent Kigali, signe que le régime de Paul Kagame n’est pas en mesure de mener seul une guerre prolongée. En fin de compte, elles révèlent les véritables limites des Forces de défense rwandaises (RDF).
Bolangi