Dans le cadre de la campagne mondiale des 16 jours d’activisme contre les violences sexuelles et basées sur le genre, une rencontre significative s’est tenue le 30 novembre à Beni. Cet événement a rassemblé des femmes policières congolaises et celles de l’UNPOL, la police de la MONUSCO, autour d’un objectif commun : inciter les femmes à devenir des actrices essentielles dans la lutte contre les violences dont elles sont victimes.
Au cours de cette rencontre, plusieurs pistes de solutions ont émergé pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes. L’éducation des filles a été mise en avant comme un levier crucial. Marthe Menga, l’une des participantes, a souligné : « Si vous éduquez une femme, vous éduquez toute une nation. Ce sont les femmes qui mettent au monde les enfants et qui les éduquent. Comment peut-on éduquer sans valeurs ? Il faut d’abord supprimer les antivaleurs, car on ne transmet que ce que l’on possède. »
Cette affirmation résonne comme un appel à la responsabilité collective : il est impératif de former des générations futures qui respectent et protègent les droits des femmes.
Les femmes policières ont également insisté sur la nécessité de combattre l’impunité des auteurs de violences sexuelles. Elles ont exprimé le souhait que ces individus soient sévèrement punis, afin d’envoyer un message clair à ceux qui perpétuent ces actes inacceptables. « Il est crucial que la justice soit rendue, non seulement pour les victimes, mais aussi pour dissuader de futures atrocités, » a ajouté une participante.
Les participantes ont plaidé pour une collaboration renforcée entre les forces de l’ordre et la société civile. Cette synergie est essentielle pour atteindre un objectif commun : éradiquer les violences sexuelles et basées sur le genre au sein de la communauté. Ensemble, elles ont convenu que la lutte contre ces violences nécessitait une approche intégrée, où chaque acteur, qu’il soit policier ou civil, joue un rôle actif.
Cette rencontre a été un moment fort de solidarité et de détermination. Les femmes policières congolaises et de l’UNPOL se sont engagées à poursuivre la lutte contre les violences faites aux femmes, en mettant en avant l’éducation, la justice et la collaboration. Ces initiatives sont des étapes cruciales vers un avenir où les droits des femmes seront pleinement respectés et protégés. Les 16 jours d’activisme ne sont pas seulement une campagne, mais un appel à l’action pour chaque femme, chaque homme et chaque enfant, afin de construire un monde sans violences.
Gires Kasongo