La section police de la Monusco (UNPOL) avec le service de la lutte anti-mines, a organisé mardi 07 février 2023, une séance de sensibilisation des étudiants de l’Université du CEPROMAD (UNIC/Beni), sur les dangers que représentent les mines et les bombes artisanales.

Cette séance de sensibilisation était une preuve de plus du souci de la MONUSCO, de protéger les populations contre les mines et autres engins de la mort, dans la région de Beni qui fait actuellement face à une insécurité grandissante, caractérisée par des explosions des bombes piégées par des terroristes.

Durant environ deux heures, l’équipe de la MONUSCO a passé en revue avec les quelques 90 étudiants présents (dont une vingtaine de filles), plusieurs aspects de l’éducation aux dangers, notamment : les différentes catégories de mines terrestres, les bombes à fragmentation secondaire, la neutralisation et destruction des explosifs, la définition même d’un engin explosif improvisé, les restes explosifs de guerre…, ou encore les comportements à adopter face à une grenade ou pour renforcer sa sécurité personnelle.

Pour lutter contre les explosions des bombes, il est recommandé d’éviter des attroupements en cas d’alerte, d’appeler la police ou les autres services de sécurité, d’observer et de rapporter tous les mouvements suspects dans le quartier, d’éviter ce qu’on appelle « activités de routine » : par exemple ne pas emprunter chaque jour le même itinéraire.

Il est aussi recommandé de ne pas toucher aux objets trouvés par terre ou à des endroits isolés, tels que téléphones, sacs, porte-monnaie.

« Cette formation a été très utile pour nous, qui vivons dans ce milieu où il y a beaucoup d’alertes à la bombe, chaque jour. La population subit les conséquences de cette situation, avec cette formation nous avons été bien outillés, d’ailleurs, nous irons à notre tour vulgariser ce que nous avons appris au quartier, là où nous travaillons. On nous a appris les différentes catégories de bombes, comment les rebelles les utilisent, comment faire si on tombe sur un engin explosif non explosé », a déclaré Katembo Kiavu Kanunu, étudiant en M1 Droit.

Disons que la région de Beni-Butembo au Nord-Kivu connait depuis plusieurs mois une nouvelle forme d’insécurité caractérisée par des attaques à la bombe artisanale. Il se passe rarement un jour sans que de Kasindi à Oicha, de Butembo à Beni…, l’on n’enregistre d’alertes à la bombe dans des marchés, lieux de culte ou à l’entrée des écoles. Le 10 janvier 2022, l’explosion de l’une de ces bombes à Kasindi à 90 km à l’Est de Beni a fait 16 morts et plus de 80 blessés, dont certains ont eu des jambes amputées.

 

Gires Kasongo, correspondant

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