L’ancien argentier congolais a quitté Kinshasa le dimanche dans la nuit, pour Paris. Après les bruits du week-end occasionnés par son empêchement de prendre le vol, Nicolas Kazadi est finalement parti avec une autorisation du Procureur général près la cour de cassation qui avait levé la mesure d’interdiction de voyager qui pesait sur lui.
C’est donc une victoire pour le camp Kazadi accusé de surfacturation dans le projet d’installation des forages dont le coût unitaire est évalué à environ 290 mille dollars américains. Nicolas Kazadi qui clame son innocence soutenant qu’il est celui qui a même demandé qu’on revoie à la baisse, fait pourtant face au rapport de l’inspection Générale des Finances qui étale son implication dans la malversation financière de ce projet.
Quelques jours avant, le ministre Lubota qui a présenté ce projet a été conduit à Makala. Pour l’opinion, on assiste à une justice à deux poids deux mesures, qu’à bien même que l’ancien argentier soit autorisé à quitter le pays pour des raisons, officiellement, de santé.
Alors que le floue persiste sur les circonstances claires qui ont empêché Nicolas Kazadi de prendre son vol le samedi 29 juin, d’aucuns évoquant l’implication de Constant Mutamba, ministre d’État à la justice et garde des Sceaux, si tel était le cas, ce jeune ministre qui se montre très engagé pour changer les choses, doit regretter le scénario actuel, ce qui aux yeux de beaucoup donne un dessin des obstacles qu’il va rencontrer dans ses ambitions.
La population peut donc continuer à faire des bruits, discuter dans des carrefours, les wewas claksonner pour decrier, le fait est que Nicolas Kazadi, député national est parti. Reviendra t-il un jour ? Seul Dieu peut répondre à cette question.
Bolangi
