Le Rwanda de Paul Kagame ne présidera pas la Communauté des États d’Afrique centrale pour l’exercice en cours comme initialement prévu. Alors que le pays de Paul Kagame devait prendre la présidence de cette organisation régionale à l’issue du sommet de Malabo, la RDC a imposé ce que l’on peut considérer comme un veto par la menace. En effet, Tshisekedi aurait, selon certaines sources, menacé de retirer son pays au cas où ses pairs auraient voté pour le Rwanda comme président.
Cette menace a donc été prise au sérieux par ses homologues, qui ont mesuré la gravité de voir la grande RDC quitter cette organisation. Sans ignorer le poids du Rwanda, qui, malgré sa petitesse, reste tout de même important, il n’y a pas match s’il faut choisir l’un ou l’autre. En effet, selon les mêmes sources, Paul Kagame avait lui aussi menacé de quitter l’organisation si son pays n’était pas élu à la présidence de la CEEAC.
Face à ces deux menaces, les chefs d’États présents à cette rencontre ont jugé bon de ne pas perdre la RDC et laisser partir le Rwanda.
La RDC sort victorieuse de ce sommet, attestant que sa diplomatie aligne des victoires face à un ennemi qui, pendant des décennies, a été le maître intouchable.
Sur le terrain diplomatique, la RDC a pris une forte ascendance, notamment avec la victoire remportée au Conseil de Sécurité des Nations Unies, où le pays de Tshisekedi a été élu, mercredi dernier, au poste de membre non permanent. Notons que, pour cette élection à laquelle le Rwanda s’est opposé en votant contre, la RDC avait obtenu 183 voix sur 187.
Le Rwanda espérait certainement prendre sa revanche lors du sommet de la CEEAC, mais, une fois de plus, la voix de la RDC s’est imposée, ne laissant aucune chance à Kigali. Finalement, Kagame a claqué la porte, puis a craqué pour en fin quitter l’Organisation.
JAM