En dépit de la grogne des opposants politiques, le nombre d’acteurs pro-changement de la Constitution en République démocratique du Congo ne cesse d’accroître. Après un long moment de silence, des leaders politiques, essentiellement de l’Union sacrée, se prononcent successivement en faveur de la 4e République.
Après le MLC de Jean-Pierre Bemba, qui a exprimé sa disposition à accompagner Félix Tshisekedi dans sa démarche de révision ou de changement de la loi fondamentale, l’AFDC de Bahati Lukwebo et le BUREC de Julien Paluku ont également déclaré être partants.
Dans une déclaration rendue publique le dimanche 8 décembre dernier, l’Alliance des forces démocratiques du Congo et alliés (AFDC) a même affirmé être prête à faire partie de la commission multidisciplinaire à mettre sur pied dans le cadre des réformes constitutionnelles annoncées par le chef de l’État d’ici 2025.
Par ailleurs, Julien Paluku, ministre congolais de l’Industrie et autorité morale du BUREC, a fait une sortie médiatique dans laquelle il plaide pour l’avènement de la 4e République.
« Cette République est importante 64 ans après, parce que les trois autres Républiques n’ont pas été une panacée pour les multiples problèmes. À mon humble avis, ni l’État unitaire fortement centralisé, ni l’État unitaire fortement décentralisé n’ont constitué une réponse aux problèmes quotidiens des Congolais. Donc, vivement la 4e République », a déclaré l’ex-gouverneur du Nord-Kivu.
Ces deux acteurs majeurs de la politique congolaise viennent ainsi s’ajouter à de nombreux autres qui ont exprimé leur souhait de suivre le président congolais.
Plus tôt, Christophe Mboso, Jacques Kyabula, Fifi Masuka, Sama Lukonde, Christophe Lutundula, Guy Loando et Jean-Pierre Bemba sont parmi les leaders de l’Union sacrée à s’être prononcés à ce sujet.
Le plus grand silence, cependant, est à noter du côté de l’Union pour la nation congolaise (UNC). Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, demeure muet sur la question.
Jean Ngaviro