Les bars, débits de boisson et restaurants sont désormais interdits aux hommes en uniforme militaire ou policière dans la ville de Goma, au Nord-Kivu.
Cette décision provient du maire policier, qui indique qu’elle vise à limiter les incidents sécuritaires impliquant des hommes en uniforme (militaires, policiers et Wazalendo) souvent en état d’ébriété ou en conflit avec les gérants de bars et de restaurants.
Le week-end dernier, le commissaire supérieur principal Faustin Kapend Kamand, a appelé les civils à signaler toute présence militaire ou policière dans ces établissements.
Cette décision du maire fait suite à de nombreux abus commis par des militaires, policiers et, aujourd’hui, des Wazalendo.
Située dans une zone opérationnelle, la ville de Goma est devenue le théâtre d’atrocités perpétrées par des hommes en uniforme. Des civils sont victimes d’assassinats, d’enlèvements, d’extorsions, de menaces et d’intimidations.
En plus des bandits armés qui contribuent à l’insécurité urbaine, des soldats FARDC, de la SADC, le contingent burundais et les Wazalendo sont présents dans la ville ou ses environs, chaque groupe obéissant à un ordre indépendant.
Cela accroît l’insécurité dans la ville, qui semble devenir incontrôlable, sans oublier la proximité des rebelles du M23.
Jean Ngaviro