La mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo dresse un bilan sombre de la situation sécuritaire dans l’Ituri et le Nord-Kivu, les provinces les plus instables du pays, en raison de l’activisme des groupes armés.

Dans un rapport parvenu à la presse, la MONUSCO indique que 427 civils ont été tués entre le 20 septembre et le 29 novembre 2024. Les groupes responsables de ces massacres sont principalement le M23 et les ADF, deux mouvements actifs dans l’Est du pays.

Selon le rapport onusien, 184 personnes ont été abattues par les ADF, 101 autres par le M23, 34 par la CODECO, 18 par la milice Nyatura, 17 par des groupes Mai-Mai, 14 par des Wazalendo, 11 par le groupe Zaïre et 10 par les FDLR.

Toujours selon la MONUSCO, parmi ces victimes, on compte 317 hommes, 86 femmes, 16 garçons, 7 filles et un enfant.

Au cours de la même période, l’ONU a rapporté plusieurs violations des droits de l’homme, dont des exécutions sommaires, des violations sexuelles et des arrestations arbitraires.

En plus des groupes armés, l’armée congolaise a également été impliquée dans ces violations (113 sur 225 enregistrées contre des acteurs étatiques).

Le M23 est particulièrement pointé du doigt pour être le groupe qui a le plus violé les droits humains au Nord-Kivu, en raison des attaques ciblées et des exécutions sommaires auxquelles il est impliqué. Par ailleurs, la CODECO a imposé un traitement inhumain à au moins 521 personnes, dont 290 hommes, 220 femmes, 7 filles et 4 garçons.

Il convient de noter que l’Ituri et le Nord-Kivu sont secoués par l’activisme des groupes armés. Les plus cruels sont les ADF, la CODECO, le M23 ainsi que de nombreuses milices locales.

Ces deux entités sont pourtant sous état de siège depuis plus de trois ans. Cette mesure était censée mettre fin aux actions des milices et rétablir la paix dans la région. Plus de trois ans après, la situation a empiré.

Jean Ngaviro

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