L’ex-premier ministre congolais a finalement pris position en faveur d’une évaluation approfondie de la Constitution congolaise alors que le débat sur cette question s’enlise dans le pays.
Dans un communiqué de presse publié le dimanche 24 décembre, la Dynamique Agissons et Bâtissons (DAB), dont il est l’autorité morale, reconnaît qu’il est impérieux d’adapter l’actuelle loi fondamentale aux réalités du pays.
Ainsi, elle soutient la démarche de Félix Tshisekedi, qui annonce la mise en place d’une commission chargée d’examiner, d’ici 2025, la nécessité d’une nouvelle Constitution.
« La Dynamique Agissons et Bâtissons soutient l’initiative d’une évaluation approfondie de cette Constitution pour l’adapter aux réalités socio-politico-culturelles de la RDC. Nous adhérons à l’idée de la mise en place d’une commission technique et multidisciplinaire, qui soumettra au président de la République et à toute la nation congolaise ses réflexions à ce sujet », lit-on dans le communiqué.
Sama Lukonde est ainsi la deuxième personnalité membre du présidium de l’Union sacrée (après Augustin Kabuya de l’UDPS) à prendre officiellement position en faveur de la révision de la Constitution.
Peu avant lui, Christophe Mboso, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, a également soutenu la démarche de l’UDPS.
Par ailleurs, une autre personnalité non membre du parti au pouvoir, Fifi Masuka, la gouverneure du Lualaba, s’est ouvertement prononcée en faveur de cette initiative.
Pour de nombreux observateurs, Félix Tshisekedi a été astucieux en lançant son projet dès le début de son second quinquennat. Cela contraindra les caciques de l’Union sacrée à soutenir le projet, même contre leur conviction, afin de conserver leur poste dans les institutions de la République.
Jean Ngaviro