Sur l’avenue colonel Ebeya allant vers Ifasic, le spectacle est impressionnant tous les jours ouvrables aux environs de 7 heures. Des jeunes cireurs, avec des petits bois et brosse à main, ils jouent une sortent de musique qui en réalité est plutôt le rythme pour attirer les potentiels clients, ceux-là qui n’ont pas pu cirer leurs chaussures à la maison.
Ces jeunes, qui luttent contre l’oisiveté, et qui gagnent tant soit peu leurs vie par ce travail, répondent présent à ce poste du travail qui est sans contrainte.
Pour sortir ce son dérangeant pour les uns, agréables pour les autres, les cireurs n’utilisent pas les deux mains. Avec une seule main, ils y arrivent à sortir ce son en ajoutant un petit mot.
» Vieux, tolongola poussière « , et pour ceux qui sont attirés, il suffit par un petit geste faire signe pour que le cireur s’approche, pose ce petit morceau de bois à côté et vous demande de poser pied. Au bout d’une ou deux minutes, l’opération est terminée.
Jeannot, ( nom d’emprunt) un client est passé par là au matin de mercredi 15 mai, après avoir déposé ses enfants à l’école Fatima. Il est 7 heures. Deux minutes ont suffit pour que ses chaussures brillent.
Comme d’habitute, le petit cireur comme s’il toquait,, » Vieux nasilisi », entendez par là, j’ai fini mon vieux.
Jeannot sort un billet de 5000 francs congolais.
» As-tu la monnaie ? Il demande au petit cireur qui acquiesce. Et il sort dans sa poche 3 billets de 1000 francs congolai et deux billets de 500 francs pour donner à Jeannot au total 4000 francs.
Ce dernier a voulu être plus généreux envers ce petit, et lui dit, » si tu n’as pas 500 francs à m’ajouter, ce n’est pas grave. Tu peux garder ça pour toi « , dit Jeannot.
» Oh vieux, cirage 1000 francs, tomatisa déjà » ( c’est à 1000 francs, nous avons déjà majoré ). Selon ces jeunes, ils ont décidé non pas seulement à cause de la hausse su prix d’une boîte de cirage qui est passée de 500 à 1000 voir 1500 francs congolais, mais ils se sont dit la vie est devenue chère et ils ont eux aussi droit de revoir le Coût de leur service.
Ils affirment que pour une boîte, ils peuvent cirer 15 à 20 personnes, et faire des bénéfice. Il n’ya pas de sots métiers, retenez donc que les cireurs ont souverainement décidé l’augmentation de leur service.
Bolangi