Les autorités congolaises ne transigent pas au sujet de l’agression rwandaise menée contre la République démocratique du Congo, dans le Nord-Kivu.
Par des déclarations sans équivoque, Kinshasa menace de sévir tout congolais, de quelle que origine ou profession que ce soit, qui sera impliqué dans tout soutien médiatique en faveur du Rwanda et du M23.
Constant Mutamba, ministre congolais de la Justice, promet une peine sévère contre les acteurs politiques, des forces vives, religieux ou encore journalistes, qui relayera les activités de la rébellion.
« Tout acteur politique, de la société civile, journaliste, religieux, qui relayera les activités de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 subira désormais la rigueur de la loi (la peine de mort), promet le membre du gouvernement.
Débat, des mesures contraignantes ont d’ores et déjà été prises contre certains médias internationaux, pointés du doigt par le régime de Kinshasa.
Al Jazeera, media qatari, qui a publié, le 2 janvier dernier, un article embarrassant, soutenant l’action du M23, a vu son accréditation lui être retirée. Par ailleurs, RFI, France 24 et TV5 Monde ont formellement été mises en garde.
Alors que la situation s’enlise de plus en plus sur la ligne de front, plusieurs messages propagandistes ont été distillés sur les médias sociaux, y compris au sein de la presse.
Certains d’entre eux ont clairement mis en évidence les actions du M23, considéré par Kinshasa comme mouvement terroriste.
Le mercredi 8 janvier dernier, les troupes gouvernementales ont réussi à reconquérir d’importantes localités dont Ngungu et Masisi centre, entités prises par les assaillants quelques jours plus tôt.
Jean Ngaviro