Dans un contexte d’insécurité croissante, sept aires de santé situées dans la zone de santé de Mangurejipa, dans le territoire de Lubero, ont été contraintes de suspendre leurs activités sanitaires ces derniers jours. Cette décision tragique a été confirmée par le docteur Martial Kambumbu, médecin chef de zone, qui a souligné que cette situation résulte de l’augmentation des menaces posées par des groupes armés, notamment les Forces Démocratiques Alliées (ADF) et le mouvement Maï-Maï.
Les conséquences de cette insécurité sont alarmantes. De nombreux habitants ont été forcés de fuir vers d’autres localités, craignant pour leur sécurité. Ils espèrent un rétablissement rapide de la paix grâce à l’intervention de l’armée congolaise.
Parallèlement, le personnel soignant tire la sonnette d’alarme concernant la grave pénurie de médicaments dans les aires de santé encore opérationnelles. Là où les services demeurent disponibles, le manque de fournitures médicales a déjà entraîné des pertes humaines tragiques.
« Certaines aires de santé ont dû interrompre leurs activités pour des raisons de sécurité. Actuellement, l’aire de santé de Liboyo, proche de Biena, continue de fonctionner, mais elle fait face à de nombreuses difficultés. Nous avons un besoin urgent d’assistance humanitaire. La situation actuelle provoque de nombreux décès au sein de la communauté », déclare le Dr Kambumbu.
Il met également en garde contre la présence de groupes hostiles à la paix dans les environs de Guelumbe, une situation qui exacerbe encore davantage l’angoisse des populations locales.
La communauté internationale et les organisations humanitaires sont appelées à agir rapidement pour soutenir ces populations vulnérables et restaurer les services de santé essentiels dans la région.
Gires Kasongo
