Dix-neuf ans se sont écoulés depuis que les Congolais avaient été appelés, le 18 et le 19 décembre 2005, à participer au référendum constitutionnel en vue de l’adoption d’une nouvelle loi fondamentale qui allait basculer le pays dans la 3e République.

Des mois plus tôt, des constitutionnalistes congolais s’étaient réunis pour rédiger un texte qui devait par la suite être soumis au vote populaire.

À l’issue de ce vote de deux jours, le « oui » l’avait largement emporté sur le « non », avec 84,31 % contre 15,69 %. Sur 25.021.703 inscrits, 15.505.810 Congolais avaient alors voté.

L’organisation de cette consultation, faite sous Joseph Kabila, avait été initiée après des années de troubles et d’incertitudes consécutives à la chute de Mobutu, à la prise de pouvoir par Laurent-Désiré Kabila et à l’apparition des rébellions du RCD/Goma, RCD/KML, RCD/N, le MLC, etc.

La nouvelle constitution de la 4e République devait alors remplacer celle de la transition mise en place le 4 avril 2003, préparant ainsi les élections générales, les premières démocratiques, de 2006, et mettant fin à des années de violences dans le pays.

« A travers cette nouvelle Constitution, la RDC était désormais dotée d’un Parlement national bicaméral composé d’une Assemblée nationale et d’un Sénat. La nouvelle constitution fut promulguée le 18 février 2006 par le président Joseph Kabila. Des élections législatives et présidentielles, définies par la nouvelle constitution, furent organisées en juillet 2006, confirmant la normalisation politique du pays après plus de quatre ans de guerre », rappelle l’historien Benjamin Babunga.

Aujourd’hui, 19 ans après la consultation qui a permis la mise en place de la loi fondamentale de la 3e République, des partisans du pouvoir actuel ont exprimé leur souhait de voir les Congolais passer à un nouveau référendum en vue d’une nouvelle constitution.

Cette dernière est fortement critiquée par les partisans de l’UDPS, qui estiment que le pays devrait se doter d’un texte prenant en compte le contexte et les réalités congolaises.

Selon les déclarations de Félix Tshisekedi, en 2025, une commission multidisciplinaire sera mise en place afin de réfléchir aux possibilités de donner à la République une nouvelle constitution.

Jean Ngaviro

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