L’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO) coordination urbaine de Beni dans la province du Nord-Kivu, a réagi face aux trois mois passés de l’état de siège décrété par le Chef de l’État Congolais Félix Antoine Tshisekedi dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, pour mettre fin aux hostilités des groupes armés négatifs sur la population civile.
Dans un communiqué de presse rendu public ce mardi 10 Août 2021, dont une copie est parvenue à la rédaction de 24newsagency.com, cette structure de défense des droits humains, dit avoir documenté plusieurs cas de violation des droits de l’homme dans la ville et territoire de Beni, durant les trois mois de l’état de siège dans cette partie du territoire national.
Kizito Bin Hangi, rapporteur de l’ASADHO Beni, parle de 103 cas de tuerie en masse, 8 cas d’assassinats, trois cas de corps sans vie découverts, 38 cas de vol à mains armées, 4 cas d’explosion des bombes artisanales, 29 cas d’enlèvements, 4 cas d’incendies des véhicules par les rebelles ADF.
L’ASADHO se dit très inquiète de la situation sécuritaire dans la majeure partie du territoire de Beni, où plusieurs agglomérations sont sous l’administration des miliciens maï-maï notamment Nzazi, Visiki, Mambale en groupement Baswagha-Madiwe et une partie du groupement Buliki dans le secteur de Ruwenzori.
Cette structure dit constater que trois mois de l’état de siège, la mise en place de toutes les autorités dans les entités décentralisées n’est pas encore effective en l’occurrence des Chefs des secteurs, ce qui porte à croire que l’état de siège prendra une longue période.
Pour ce faire, l’ASADHO recommande au commandant des opérations Sokola 1 grand Nord, de pourvoir redéfinir les stratégies de combat qui pourraient permettre à l’armée d’être au-dessus des groupes armés et imposer la sécurité mais aussi l’autorité de l’État pour renforcer la confiance entre la population et son armée.
Gires Kasongo
