Lors de leur rencontre à Addis-Abeba (Ethiopie) la semaine dernière, Joseph Kabila et Moïse Katumbi ont dénoncé la passivité de la Communauté internationale face aux « dérives dictatoriales » de Félix Tshisekedi.
Selon un communiqué rendu public ce 26 décembre, ces 2 acteurs ont déploré la restriction des libertés fondamentales et les arrestations des opposants.
Ils ont également dénoncé l’intention de Félix Tshisekedi à vouloir changer la constitution avec le risque de briser le pacte républicain, qui unit les Congolais depuis les assises de Sun-city.
En dépit de ces attitudes du chef de l’Etat congolais, Moïse Katumbi et Joseph Kabila regrettent que la Communauté internationale demeure silencieuse.
Ils l’appellent à quitter son mutisme et à soutenir le peuple congolais dans sa lutte à faire asseoir la liberté alors que dans le pays, le pouvoir en place instaure peu à peu une dictature.
« Ils regrettent que la Communauté internationale se soit, jusque-là, accommodée des dérives du régime en place et l’invitent à sortir de son inaction et à accompagner les efforts du peuple congolais visant à se libérer d’une dictature assise sur les violations intentionnelles de la constitution, la mascarade électorale de décembre 2023 et l’impunité assurée aux crimes les plus graves commis notamment à Goma, à Lubumbashi, à Kilwa et récemment à la prison centrale de Makala par les forces de défense et de l’ordre », précise le communiqué.
Les opposants congolais ont toujours dénoncé la traque des leaders d’opinion et des membres des partis politiques qui ne partagent pas la même vision politique avec le pouvoir en place.
Ils déplorent régulièrement les arrestations et les détentions de Seth Kikuni, Jean-Marc Kabund, Mike Mukebayi, etc.
Dans un communiqué récemment publié, plusieurs partis et regroupements d’opposition dont le FCC, Ensemble pour la République, l’ECIDE, le LGD,etc ont annoncé des manifestations d’envergure dans le pays dès ce mois de décembre pour affronter la dictature instaurée par Félix Tshisekedi.
Jean Ngaviro
