Il est un peu inhabituel de voir des pasteurs ou des membres des églises du Message s’accuser mutuellement en justice. Le pasteur Carlos Baruti, fils du défunt Baruti Kassongo, vient de traduire en justice un des pasteurs des églises du Message, André Vibidila.
Dans une correspondance adressée au ministre de la Justice, dont une copie a été consultée par notre rédaction, Carlos Baruti accuse le pasteur de l’église Tabernacle de Mbijimayi d’avoir dédoublé l’association des églises du Message de la Fin des Temps. Cette dénomination a été gérée par feu Baruti Kassongo pendant plusieurs années.
À sa mort, explique une source proche du dossier, plusieurs voix ont dénoncé ce qu’elles ont appelé la privatisation de la structure.
« Nous avions confié à feu pasteur Baruti Kassongo la gestion de notre organisation, vu ses relations avec les dirigeants. Depuis lors, il ne voulait plus que l’assemblée générale se tienne », explique l’avocat du pasteur Vibidila, avant d’ajouter :
« Cette organisation semble être privatisée. Carlos Baruti n’en est pas membre. Il pense malheureusement qu’il peut remplacer son père, même dans une organisation qui impose des préalables avant toute adhésion. »
Pour le camp Vibidila, la démarche du pasteur Carlos Baruti est nulle et de nul effet, puisque le ministère de la Justice est déjà saisi et que les personnes habilitées pour convoquer l’assemblée générale l’ont déjà fait. Le choix, selon le camp Vibidila, est tombé sur le chef du Tabernacle de Mbuji Mayi et non le contraire.
Pour rappel, Carlos Baruti a succédé à son défunt père, Baruti Kassongo, à l’église Baruti Tabernacle et souhaite, selon plusieurs sources, s’imposer à la tête des églises du Message de la Fin des Temps.
Faustin Kalenga