Durant deux semaines, soit du 05 au 19 Juillet 2024, les FARDC et les terroristes du M23 sont appelés à faire taire les armes sur toutes les lignes de front en province du Nord-Kivu. Cet appel est des Etats-Unis d’Amérique qui proposent une trêve humanitaire.
Les Etats-Unis, indiquent que cette trêve humanitaire vise à fournir un accès aux humanitaires d’atteindre les populations victimes de l’agression rwandaise sous le label du M23.
Lors d’une réunion stratégique consacrée aux questions urgentes de la sécurité dans l’Est de la RDC, le Président Félix Tshisekedi, a répondu favorablement à cette trêve humanitaire proposée par les Etats-Unis.
« Durant ce temps, et connaissant les méthodes du Rwanda, nos forces resteront vigilantes pour toute tentative de violation de cette trêve par nos ennemis », a déclaré Patrick Muyaya, Ministre de la communication et médias, porte-parole du gouvernement.
Une trêve humanitaire au profit de l’ennemi ?
La situation sécuritaire demeure très volatile dans la province du Nord-Kivu. Les terroristes du M23/RDF, avancent vers le nord de la province. Ils ont déjà le contrôle de quelques entités du territoire de Lubero notamment Kanyabayonga, Kirumba et Kayna depuis près d’une semaine.
Dans les entités sous leur contrôle, les terroristes du M23/RDF font leur loi. Ils ont installé déjà un bourgmestre dans la commune de Kirumba. Durant les deux semaines de trêve humanitaire, l’on ne sait pas l’attitude que vont pendre les assaillant vis-à-vis de la population.
Certaines questions se laissent poser notamment, les terroristes vont-ils profiter de cette trêve pour accélérer leur avancée vers Butembo et Beni en silence ?, ne vont-ils pas prendre un temps de se réorganiser et occuper d’autres entités du grand Nord-Kivu ? Les autorités congolaises sont donc averties, elle doivent prendre les dispositions nécessaires.
Gires Kasongo, correspondant