La France, par le biais de son nouveau ministre d’État, ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a récemment annoncé son désir d’éradiquer le problème de l’immigration en procédant à une expulsion massive des personnes en situation irrégulière sur son territoire.
Suite à cette décision, le ministre de l’Intérieur a annoncé mercredi avoir ordonné au préfet de Mayotte, une région de la France et d’outre-mer, d’organiser des vols groupés à destination de la RDC pour y reconduire ses ressortissants. « Dès ce mois d’octobre, le préfet de Mayotte, il en a l’instruction, organisera des vols groupés pour pouvoir reconduire les étrangers en situation irrégulière vers la République démocratique du Congo », a déclaré M. Retailleau à l’Assemblée nationale de France.
Le ministre a réaffirmé que la RDC servira d’exemple, car plusieurs pays sont visés, notamment le Burundi, le Rwanda et la Tanzanie.
Interrogé sur la non-coopération des États qui refuseront d’accorder le laissez-passer consulaire, Bruno Retailleau a annoncé vouloir passer par la force.
« Pour les pays qui seront récalcitrants, il y a trois leviers : la politique des visas. Pour l’Algérie, nous délivrons 200 000 visas et nous avons un peu moins de 2 000 laissez-passer consulaires en retour. C’est totalement déséquilibré, je veux la réciprocité. Deuxième chose, pour un certain nombre de pays, nous faisons de l’aide au développement : conditionnons notre aide au développement à la réciprocité en matière d’immigration. Troisième chose, nous sommes en train de négocier à Bruxelles ce qu’on appelle le mécanisme de préférence commerciale. C’est-à-dire : nous devons pouvoir jouer, y compris sur les tarifs douaniers, pour les pays qui ne respecteraient pas leurs engagements », a déclaré Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur de la France.
Devant les députés, M. Retailleau a également annoncé des accords de sécurité bilatéraux avec les pays de la région des Grands Lacs en Afrique, notamment la RDC, le Burundi, le Rwanda et la Tanzanie, pour « arrêter les flux », a-t-il précisé.
D’un côté, les partisans de l’expulsion soutiennent que ces mesures sont nécessaires pour garantir la sécurité nationale et protéger les emplois des citoyens français. D’un autre côté, de nombreux opposants à ces politiques estiment qu’elles sont souvent appliquées de manière arbitraire et qu’elles peuvent générer des souffrances inutiles pour des personnes vulnérables. Ils plaident pour une approche plus humaine, qui prenne en compte les situations individuelles et les raisons qui poussent les gens à fuir leur pays d’origine.
Nathan Amboka, stagiaire