Le mardi 17 décembre 2024, la paix fragile de la province de l’Ituri a été une nouvelle fois troublée par une attaque tragique : des ADF ont tendu une embuscade mortelle sur la route nationale numéro 4, précisément au point kilométrique 18, à Mafifi. Cet acte de violence a coûté la vie à cinq civils innocents, dont un bébé d’environ deux ans, suscitant une onde de choc au sein de la communauté.

Les victimes rentraient d’une distribution de cash organisée par une ONG à Komanda, se dirigeant vers leur village de Manzobe. Leur trajet les a conduits à une scène de désolation, où ils ont été surpris par les assaillants. Parmi les cinq corps retrouvés, trois ont été rapatriés à Komanda, tandis que deux autres sont restés sur le lieu tragique de l’attaque.

Pour précision, la localité de Mafifi, située dans le groupement Bandavilemba de la chefferie de Walese Vonkutu, se trouve à seulement 18 kilomètres au sud de Komanda. Cette zone, déjà marquée par des tensions, est devenue le théâtre d’une insécurité croissante due aux opérations des groupes armés.

Le coordonnateur de la Convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH) d’Irumu, Christophe Munyanderu, exprime ses inquiétudes face à la persistance des attaques, malgré les efforts des forces armées congolaises (FARDC) et de l’armée ougandaise (UPDF) dans le cadre des opérations conjointes SUJA.

Christophe Munyanderu souligne que la chute des mouvements terroristes, tels que les ADF, est possible, mais nécessite des actions sérieuses et ciblées contre ces groupes. Bien que les opérations en cours soient saluées, les résultats restent « décevants », et la vie des civils continue d’être menacée. Cette situation tragique appelle à une mobilisation accrue des autorités et de la communauté internationale pour protéger les populations vulnérables de l’Ituri.

Gires Kasongo

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