« Il a fui, il a quitté le pays en catimini, il n’a pas laissé des traces à l’immigration », les propos sont du Secrétaire Général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS, parti au pouvoir. Lors d’une matinée tenue à la permanence du parti le vendredi dernier, Augustin Kabuya n’est pas allé par le dos de la cuillère pour dire aux militants du parti que l’ancien chef de l’État a pris la poudre d’escampette.

Si d’aucun avaient pensé que celui qui gère le parti presidentiel s’était ainsi exprimé sous la pression de la foule, hélas non. Augustin Kabuya est revenu sur les propos tenus dans une intervention sur Top Congo, le lundi 1er avril. L’on devrait alors par là comprendre que le Secrétaire général de l’UDPS ne bluffe pas, il a la certitude de ce qu’il avance.

Dans un contexte hyper tendu que traverse la République démocratique du Congo, avec l’un de ses voisins à savoir le Rwanda, accusé de soutenir le M23, mais aussi l’Alliance Fleuve Congo de Corneille Nangaa, le chef du parti présidentiel martèle : « Joseph Kabila est derrière le M23 ». Ces accusations divisent la classe politique. Si dans l’assistance du meeting tenu par le SG de l’Union pour la démocratie et le progrès social on a applaudi pour ces révélations, de l’autre côté l’on juge déplacés ces propos qui créent la tension.

José Makila, un ancien collaborateur de Jean-Pierre Bemba, qui a par la suite rejoint le clan Kabila est l’un de ceux qui ont vigoureusement réagi.

« Le Président Kabila n’a pas fui le pays. Augustin Kabuya ne sait pas qu’il est sénateur et à ce titre, il peut se déplacer comme il veut ? » a déclaré l’ancien Vice premier ministre aux transports et voies de communications et sénateur de la dernière législature.

C’est dans ce contexte que certaines langues notamment Katende de l’Ashado, jugeant très graves les accusations portées contre Joseph Kabila demande à Kabuya d’en apporter des preuves pour que la justice s’en charge.

Et comme Joseph Kabila a fui le pays et serait derrière le M23, comme ces révélations émanent pas d’un citoyen lambda, pourquoi ne pas officiellement saisir la justice avec toutes les preuves comme le demande Jean-Claude Katende, pour une poursuite judiciaire de l’ancien chef de l’État ?

Va t-on s’attendre à un mandat d’arrêt international contre Joseph Kabila ? Puisque nous parlons de la sécurité du pays, l’on doit être plus serieux et mesurer tous les propos que l’on doit tenir en tant que leader politique et aller dans le sens d’arrêter le mal si x ou y est réellement impliqué.

Pour les observateurs avertis, si les autorités du pays ne procèdent pas dans ce sens, alors, les propos du Secrétaire général de l’udps restent accusations non fondées qui peuvent aussi être assimilées à la propagation des faux bruits.

Soulignons que les relations entre Joseph Kabila et son successeur sont au point mort depuis la fin de la coalition FCC-Cach après la première alternance démocratique en République démocratique du Congo, intervenue en 2019.

Jacques Amboka

 

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