Dans la commune de Kintambo, les guerres entre gangs (Kuluna) troublent la paix et la liberté des nombreux jeunes garçons qui ne se livrent pas aux activités de banditisme.
Ces conflits, qui jusqu’ici ne semblent avoir aucune raison d’exister, sont pourtant bien réels. Pour les jeunes qui ne participent pas à ces activités, circuler en toute sûreté devient un défi.
« J’ai été agressé physiquement au quartier Wenze alors que j’allais rendre visite à un ami. Le prétexte de mon agression est simplement que je suis du quartier Salongo, en conflit avec eux, » raconte une victime de ces guerres, habitant du quartier Salongo, dont l’identité est gardée anonyme.
Selon les habitants de cette commune, ces gangs ont limité les accès, chaque gang devant rester dans sa zone (quartier).
« Des limites ont été établies entre quartiers, et les gangs les respectent. Par exemple, les habitants du quartier X ne sont pas autorisés à aller dans le quartier Y. Cela s’applique aussi à ceux qui ne pratiquent pas ces activités (Kuluna) et vice-versa. En cas de non-respect, il y a affrontement, ce qui entraîne insécurité, blessures et parfois même des morts, » ajoute-t-il.
Signalons que la commune de Kintambo est constituée de huit quartiers, chacun comptant au moins deux gangs.
Nathan Amboka, stagiaire
