À Kolwezi, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, la tension a fortement augmenté mardi 23 septembre 2025. Un jeune creuseur artisanal a été tué lors d’affrontements dans le quartier Kanina, déclenchant une vague de violence ayant conduit au pillage de plusieurs commerces.

Les incidents ont commencé lorsque les compagnons du défunt ont transporté son corps vers le centre-ville en signe de protestation. Ce geste a rapidement dégénéré, des boutiques et des restaurants étant pris pour cible par des pillards, tandis que les forces de l’ordre se sont montrées impuissantes face à la situation.

Les creuseurs artisanaux continuent de revendiquer l’ouverture effective des Zones d’Exploitation Artisanale (ZEA), promises par les autorités mais jamais mises en œuvre. L’exploitation minière artisanale constitue souvent la seule source de revenus pour de nombreuses familles, et l’absence de régulation officielle alimente leur mécontentement.

Cette escalade de violence n’est pas un événement isolé. En mars 2025, des tensions similaires avaient éclaté suite à la démolition de dépôts de minerais. La même année, des ONG avaient signalé une augmentation des actes de violence sur les sites miniers en mai 2025. Déjà en 2019, un éboulement avait causé la mort de treize creuseurs, et en juillet 2024, dix-sept personnes avaient trouvé la mort dans la carrière de Tulizembe.

En juin 2025, le président Félix Tshisekedi avait lancé un appel à réformer l’exploitation minière artisanale, une annonce restée largement ignorée par le gouvernement provincial du Lualaba.

 

Loss-Adonis Ngoyi