C’est depuis 1998 que le Rwanda contrôle une bonne partie dans l’Est de la République démocratique du Congo. Arrivé dans cette histoire de l’Afdl avec en tête Laurent désiré Kabila, l’armée rwandaise s’est infiltrée au grand Zaïre de Mobutu usant toute sorte de milice pour dominer ce pays à la dimension d’un sous continent.
Ceux qui ont aidé le tombeur de Mobutu à prendre le règne du pays, se sont par la suite tournés casaque pour exécuter un plan macabre et machiavélique contre ce pays à qui Dieu a tout donné. Avec Joseph Kabila, les relations entre les deux pays ont évolué comme ci comme ça, bien que pour certaine opinion notamment de ceux de l’actuel régime, Joseph Kabila aurait facilité l’infiltration des rwandais en RDC.
Les relations se sont nettement améliorées à l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi qui a opté pour une politique de bon voisinage avec l’ensemble de neuf voisins qui entourent son pays, grand de plus de 2.345.000 kilomètres carrés. Tshisekedi a approché, contre vents et marées Paul Kagame pour des meilleures relations pouvant faire de deux pays gagnants se basant d’une part de l’immense richesse que dispose la RDC, et de l’autre de carnet d’adresses fourni du président rwandais Paul Kagame.
Hélas, les calculs du successeur de Joseph Kabila ont été biaisés car, en 2022, le M23, un mouvement qui s’est transformé au fur des années, agissant pour le compte du Rwanda, a attaqué les positions des forces armées de la RDC, déclenchant une guerre qui plonge à ce jour plus de 6 millions de congolais en errance, avec des camps de déplacés où la vie est intenable.
Dans cette situation, les autorités congolaises ne cessent d’exiger à la communauté internationale d’aller au delà des condamnations contre le Rwanda, prouver par tous les rapports que ce voisin est bel et bien le principal soutien du M23.
Cependant, dans cette situation, qui reste tendue et largement profitable au Rwanda, certains aspects étonnent l’opinion publique congolaise. En effet, les frontières entre les deux pays restent ouvertes. Aussi les relations diplomatiques entre Kigali et Kinshasa ne sont pas du tout rompues, alors que entre le Burundi et le Rwanda où on observe aussi une tension, le voisin burundais n’a pas une seule seconde tergiverser pour fermer ses frontières avec le Rwanda.
Qu’est ce qui explique cette largesse vis-à-vis d’un voisin qui ne peut s’arrêter dans ses visions expansionnistes, si l’on emploi pas les méthodes dures pour l’arrêter ? Quelle compréhension de la situation ont la partie congolaise alors que l’ensemble des congolais sont d’avis que la RDC est dans l’obligation de se défendre sans attendre le soutien des autres qui soit n’arrive pas ou est conditionné ?
Jacques Amboka