L’ histoire du M23 renseigne que lors de son apparition en 2012, avec des revendications du Cndp, signataire à Goma de l’accord du 23 mars 2009 avec le Gouvernement congolais. Côté Gouvernement, le ministre de la Coopération internationale Raymond Tshibanda, côté Cndp (Congrès National pour la Défense du Peuple), son président Désiré Kamanzi. Témoins et co-facilitateurs : Olusengun Obasanjo en tant qu’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’Onu pour les Grands Lacs et Benjamin W. Mkapa, envoyé spécial de l’Union africaine et de la Cirgl.

Une question vraiment simplifiée : en quoi la menace que feraient peser les Fdlr (rébellion rwandaise) sur le Rwanda concerne-t-elle le M.23 dès lors que le régime Kagame déclare n’avoir aucun lien avec cette organisation se réclamant de la RDC ? Chaque chose ayant son temps, le moment est venu d’obtenir des responsables de ce groupe armé une réponse qui soit nette et claire.

Ces revendications sont formulées dans une quinzaine d’articles, à savoir : « *transformation du CNDP en parti politique* », « *prisonniers politiques* », « *amnistie* », « *mécanisme national de réconciliation* », « *résolution des conflits locaux* », « *retour des réfugiés et des déplacés internes* », « *zones sinistrées* », « *Administration du Territoire* » ; « *réforme de l’Armée et des Services de Sécurité* », « *mode de scrutin* », « *question spécifiques* », « *réformes économiques* ».

A l’époque, le gouvernement et le Cndp avaient convenu de la mise sur pied d’un Comité *national* de suivi chargé de veiller à la mise en œuvre de cet Accord et d’un Comité *international* de suivi chargé d’assurer le suivi de sa mise en œuvre effective par les parties et d’effectuer des évaluations périodiques afin de mesurer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’accord.

Ce comité pourra également assister le gouvernement dans la mobilisation de l’appui régional et international à la mise en œuvre dudit Accord.

En prenant les armes en avril 2012 sans dénomination précise , celle-ci ne sera connue qu’en mai de la même année avec comme responsable le colonel Fardc mutin Sultani Makenga, le M23 avait fait siennes les revendications du Cndp. Cependant, il est établi qu’il n’avait saisi ni le Conseil national de suivi, ni le Conseil international de suivi.

La preuve se trouve à l’article 1 de l’accord conclu entre le gouvernement congolais et le M23.
En voici le libellé : « _Les deux parties (Gouvernement-M23) s’engagent à réaliser et à parachever tous les points partiellement réalisés, mal réalisés et non réalisés, tels que ressortis de la Revue de l’Accord de paix du 23 mars 2009 entre le Gouvernement de la RDC et le CNDP_ ».

Sous le titre « *RDC : Ce que revendiquent les rebelles du M23* », « News and Press Release » cité dans sa livraison du 23 novembre 2012 » parmi les nouvelles revendications de ce groupe armé « *la mise en place d’un nouveau modèle de découpage du territoire national fondé sur la nécessité d’une meilleure prise en compte possible des réalités sociologiques du pays* » en déclarant la reconnaissance des provinces du Nord et du Sud-Kivu comme des « *zones sinistrées* ».

Le média note que leurs revendications ont évolué puisqu’en prenant les armes en avril dernier, les rebelles du M23, à travers leur coordonateur Jean Marie Runiga, exigeaient du gouvernement congolais, le respect des clauses de l’accord signé le 23 mars 2009 entre le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de l’ancien général Laurent Nkunda et le pouvoir de Kinshasa_ ».

« News and Press Release » relève surtout cet ajout : « _Après la prise de Goma, le M23 a élargi ses revendications aux questions de droits de l’homme, de démocratie et de bonne gouvernance, accusant au passage le président Kabila d’avoir triché aux élections de novembre 2011 qui le maintiennent au pouvoir jusqu’en 2016. Les négociations devraient inclure, selon le M23, les représentants de l’opposition, de la société civile et de la diaspora congolaise_ »

 

Kerene Yala

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