Le prestigieux slogan “le peuple d’abord” porté par l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS, parti cher à Étienne Tshisekedi, perd petit à petit tout son sens.

Plusieurs scandales financiers touchent directement les premiers collaborateurs du chef de l’État censés porter plus haut l’étendard du slogan « le peuple d’abord ».

Comme une course à la bourgeoisie, les malversations financières, détournements des fonds sont devenus une routine pour des conseillers privés, principaux et autres membres du cabinet de Félix Tshisekedi chaque jour selon les nouvelles révélations. La tournée du président de la République dans le grand Kasaï en est une preuve éloquente.

Aucune infrastructure réalisée dans le cadre du projet Tshilejelu alors que tout a été programmé et piloté par la présidence de la République selon les propos de la gouverneure intérimaire du Kasaï-Oriental, se justifiant devant la représentation provinciale sur l’état piteux des routes avait déclaré : «Tous les projets relatifs à la construction et réhabilitation des routes sont gérés par la présidence de la République».

Pas plus tard qu’il y a quelques jours, d’autres scandales miniers révèlent avec précision l’implication de très proches collaborateurs de Félix Tshisekedi dont un conseiller privé, un conseiller principal et le ministre des finances, à la base d’une mafia organisée de manière savante pour détourner plusieurs millions dont les détails seront rendus publics dans notre enquête dont les investigations sont déjà à terme.

Dans la même optique, un haut représentant du chef de l’État , Didier Tshiyoyo vient d’être suspendu pour n’avoir pas respecté les procédures de passation des marchés dans l’organisation des jeux de la Francophonie. Une bourde de trop à la veille des élections, estime un observateur.

La construction des écoles et autres infrastructures routières dans le Kasaï Oriental, est demeurée lettre morte à l’exception de 4 écoles répertoriées honteusement par le conseiller financier du chef de l’État Marcellin Bilomba à travers une vidéo devenue virale sur les réseaux dont le coût total s’élève malheureusement à 14 millions USD pour quatre écoles dans un village.

Sans évoquer les 6 millions USD décolorés par Félix Tshisekedi à Kananga, alloués à la relance de la construction de la chute Katende, plusieurs autres millions destinés à la construction des routes dans la ville de Kabinda, sont pareillement invisibles sur terrain.

L’espoir reste cependant perceptible dans les déclarations du président de la République qui, depuis la province du haut lomami avait menacé d’envoyer en prison toutes les personnes impliquées dans les éventuels détournements des fonds.

À cette allure, aucun espoir n’est permis en dépit de la bonne volonté affichée par Félix Tshisekedi dont le cabinet est vraisemblablement engagé dans la course vers la bourgeoisie alors que 23 mois seulement nous séparent des élections de 2023. Un deuxième mandat pour Félix Tshisekedi ne sera pas forcément facile sauf miracle et reconversion radicale de ses collaborateurs mieux, une purification du cabinet avec désormais un effectif très réduit et des objectifs très précis.

Faustin Kalenga

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