Deux éléments Wazalendo sont morts le matin de ce samedi 14 décembre dans le sud-ouest de la ville de Butembo (Nord-Kivu) au cours d’un accrochage qui a opposé deux groupes de résistants basés sur place.
Des tirs ont été entendus tôt le matin dans plusieurs quartiers de la ville, notamment à Ngengere, Vuhesi, Vutsundo, Malende et Katsya, créant une psychose. Selon des sources proches du conflit, un camp de Wazalendo basé au mont dit Tabora a été attaqué par ceux installés à Mavina.
Les tirs ont été entendus pendant plus d’une heure. Le président des forces vives indique que le conflit a commencé le vendredi 13 décembre, lorsque les Wazalendo de Tabora ont attaqué ceux de Mavina. Sur place, deux éléments sont tombés. Un autre a été gravement blessé puis évacué à l’hôpital. En représailles, ceux de Mavina ont attaqué les Wazalendo de Tabora le matin de ce samedi.
La société civile rapporte que la situation est liée à un conflit de gestion des barrières illégales instaurées par les responsables des groupes armés basés tous dans la commune de Kimemi.
« La victime a été acheminée aux soins de l’hôpital général de Matanda. En termes de représailles, dans la nuit du 13 au 14 décembre, aux environs de 3 heures du matin, la position des Wazalendo installée à Tabora a été attaquée par les miliciens venus de Mavina, qui ont reçu des renforts », explique le président de la société civile de Kimemi.
Les forces vives s’insurgent contre cette attitude des résistants. Elles estiment que cela risque de les détourner de leur véritable mission, celle de combattre le M23.
« La place de ces Wazalendo est au front dans le territoire de Lubero », rappelle le président de la société civile.
Dans la ville, on redoute le regain des violences, car les deux groupes se promettent un nouvel affrontement le mardi prochain. Des voix se multiplient pour leur demander de rejoindre plutôt le champ d’affrontements afin de stopper les rebelles du M23, plutôt que de se tourner le canon en pleine ville, loin du véritable ennemi.
Jean Ngaviro