De nouveaux combats ont éclaté le matin de ce dimanche 20 octobre entre les rebelles du M23 et les résistants Wazalendo, dans le Nord-Kivu.
Des informations parvenues à 24 news rapportent que ces affrontements ont principalement eu lieu dans la cité de Kalembe, en chefferie de Bashali (Masisi) puis à Kasimba, sur l’axe Kalonge, dans le territoire de Walikale.
A en croire les mêmes sources, les rebelles qui auraient débordé de Kashuga, ont lancé les hostilités mais ont vite fait face à la réaction et la résistance des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dits Wazalendo, même si une autre source indépendante précise qu’un camp de résistants aurait été incendié par le M23.
Ces combats ont de nouveau provoqué un déplacement des civils qui se sont dirigés vers Ihula, Mutiri, Malemo ou encore dans des forêts voisines, craignant pour leur sécurité.
Des victimes civiles auraient également été enregistrées, même si jusqu’ici aucun bilan n’est encore dressé.
Le territoire de Walikale aura été le 5e du Nord-Kivu à être touché par les attaques des rebelles du M23 après ceux de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et Lubero.
Depuis début juillet, une trêve humanitaire a été décrétée par les USA pour permettre aux organisations d’accéder aux déplacés. Puis, depuis le dimanche 4 août, le M23 et les FARDC observent officiellement un cessez-le-feu tel que voulu par le processus de paix de Luanda.
Cependant, sur le terrain, des combats sont régulièrement signalés entre M23 et groupes d’autodéfense, partenaires du gouvernement congolais.
Pendant ce temps, des accusations mutuelles entre Kinshasa et Kigali se multiplient. En Belgique lors de la 10e édition du Rebranding Africa Forum, Judith Suminwa a affirmé que le Rwanda avait finalement accepté de retirer ses 4000 soldats de la RDC.
Affirmation très vite démentie par le ministre rwandais des Affaires étrangères. Plusieurs preuves accablent Kigali qui est entièrement derrière cette rébellion qui déstabilise le Nord-Kivu.
Jean Ngaviro