Deux femmes et deux enfants ont été arrêtés le mardi 26 novembre dernier lors d’un accrochage entre la coalition FARDC-UPDF et les ADF dans la région de Beni (Nord-Kivu).
Selon des informations fournies par le lieutenant-colonel Mak Hazukay, les faits ont eu lieu à l’ouest de la route nationale n° 4, près de la rivière Asefu, non loin de Beu-Manyama, en territoire de Beni.
Ces femmes, toutes de nationalité burundaise, sont présentées comme les épouses de deux leaders ADF. Elles ont été appréhendées au moment où elles tentaient, aux côtés d’autres terroristes, de se ravitailler en vivres dans des champs abandonnés.
« Les deux femmes, recrutées à Bujumbura, seraient les épouses des leaders ADF/MTM, le cheikh Abdallah Mupunga et le docteur Abdallah Mbayaya. Selon elles, le groupe ADF intercepté était à la recherche de vivres dans les champs abandonnés par la population », a expliqué le porte-parole de l’armée.
Au regard de la situation, Mak Hazukay exhorte les civils à éviter de fréquenter les milieux reculés éloignés des positions des FARDC et à rester toujours vigilants.
« Nous saisissons l’occasion pour appeler la population à ne pas s’éloigner trop des positions militaires et à redoubler de vigilance dans toutes les zones sous contrôle des forces conjointes afin d’éviter toute surprise désagréable de la part des éléments terroristes infiltrés », a-t-il déclaré.
Le territoire de Beni est considéré comme le principal bastion des ADF, qui s’y sont installés depuis la fin des années 80 avant de se radicaliser en octobre 2014.
En dix ans, ils sont cités par les acteurs de la société civile comme responsables de plus de 15 000 morts dans le Nord-Kivu et en Ituri.
En coalition depuis fin novembre 2021, les armées congolaise et ougandaise ont réussi à imposer une certaine accalmie dans certaines localités du territoire de Beni. Les ADF ont alors migré vers les territoires de Lubero, Irumu et Mambasa.
Jean Ngaviro