Un mois et demi seulement après la reprise des cours dans la province éducative du Nord-Kivu 2, le syndicat des enseignants du Congo (SYECO) se montre à nouveau menaçant.

À l’issue d’une séance d’évaluation tenue le dimanche 15 décembre dernier à Butembo, les syndicalistes ont regretté que les engagements annoncés par les délégués du gouvernement n’aient pas été tenus, alors que c’est en fonction de ces engagements que les enseignants avaient repris le chemin de l’école à la fin octobre.

Le SYECO rappelle que parmi ces promesses, l’État avait assuré que tous les enseignants allaient désormais bénéficier d’une même prime de gratuité et d’un même salaire, en mettant fin aux zones salariales.

« Réunis dimanche, les enseignants constatent avec regret qu’il n’y a aucune avancée concernant les promesses faites aux professionnels de l’éducation, promesses ayant motivé la suspension de la grève en date du 31 octobre. Selon le gouvernement, jusqu’à décembre, les enseignants auraient le même salaire et la même prime en attendant la grande majoration d’avril 2024. Cependant, jusqu’à présent, rien n’a été fait », déplorent-ils.

Au regard de cela, les enseignants préviennent qu’une nouvelle grève sèche sera enclenchée le 6 janvier prochain si le gouvernement congolais refuse de respecter ses engagements.

« On ne gère pas un secteur comme celui de l’éducation sur la base de mensonges et de promesses fallacieuses », réagit le SYECO.

Après plusieurs négociations et pourparlers avec les autorités nationales, le SYECO avait accepté de reprendre les cours, tout en promettant de relancer la grève si les promesses n’étaient pas suivies d’actes.

Pendant près de deux mois, une grève générale a secoué le secteur éducatif dans les écoles primaires et secondaires publiques du pays. Des menaces d’une année scolaire blanche ont même pesé.

Suite à cette situation, le ministre de l’EPST a même réaménagé le calendrier pour l’examen d’État, affirmant que la grève des enseignants avait perturbé le chronogramme.

Si le SYECO du Nord-Kivu relançait donc le mouvement de grève, cela risquerait d’impacter de nouveau une année scolaire déjà perturbée.

Jean Ngaviro

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