Près de deux mois après être entrés en grève, le dimanche 27 octobre dernier, l’intersyndicale des enseignants a finalement appelé à la reprise des cours ce lundi 28 octobre dans la ville de Butembo (Nord-Kivu).
La décision a été prise à l’issue d’une rencontre avec des délégués nationaux du ministère de l’EPST, qui ont tenu à persuader les professionnels de la craie sur la nécessité de retrouver le chemin de l’école afin d’éviter au pays une année blanche.
L’intersyndicale des enseignants déclare abdiquer après avoir noté des avancées significatives et la volonté du pouvoir central d’accéder à leur cahier des charges.
« Le comité intersyndical de la province éducationnelle Nord-Kivu 2 porte à la connaissance de tous les enseignants et parents qu’il est important de suspendre le mouvement de grève sur toute l’étendue de la province éducationnelle et prie les camarades enseignants de rejoindre les apprenants à l’école dès la réception de ce communiqué », ont déclaré les syndicalistes.
Les grévistes ont en effet évoqué le fait que Kinshasa a promis de majorer leurs salaires jusqu’à 50 000 FC et de rendre disponibles les listings de paie du mois de juillet, ou encore de mettre en place une commission de suivi de l’ECOFIN à l’Assemblée nationale.
Cependant, bien qu’acceptant de reprendre la craie, l’intersyndicale menace de rebasculer en grève si les promesses faites ne sont pas réalisées.
« Dans le cas contraire, la synergie des syndicats des enseignants du Nord-Kivu 2 se réserve le droit de relancer la grève dans les jours à venir », prévient-elle.
Dans la foulée, les syndicalistes ont exigé que les enseignants déjà suspendus par leurs gestionnaires soient réhabilités, ce qui a été fait par le responsable provincial au Nord-Kivu 2.
Rappelons que les enseignants congolais ont durci leur mouvement de grève en dépit des appels du gouvernement, qui les incite au patriotisme.
Dans leurs revendications, ils exigent que leur salaire soit porté à 500 $ par mois, que les nouvelles unités et les non-payés soient pris en compte, et que les zones salariales soient également abolies.
Jean Ngaviro