Julien Paluku et Nzangi Butondo, deux notables du Nord-Kivu, ont échangé ce mercredi 18 décembre à Kinshasa sur la situation sécuritaire liée au M23.
Alors que les rebelles tentent d’avancer du sud vers le nord de Lubero, fief de Julien Paluku (et même de Muhindo Nzangi), les deux membres de l’équipe Suminwa ont réfléchi à des propositions concrètes à soumettre au gouvernement afin de stopper la progression des rebelles.
« Le ministre d’État Muhindo Nzangi et moi-même avons tenu une réunion urgente en attendant le retour du VPM Jacquemin Shabani de Kisangani, au sujet de la situation sécuritaire et humanitaire préoccupante au Nord-Kivu. Nous avons formulé des propositions concrètes et réalistes à l’intention de l’autorité suprême », a déclaré Julien Paluku.
Un autre cadre d’échanges aura lieu autour de Jacquemin Shabani, ministre de l’Intérieur, également originaire du Nord-Kivu, afin de mettre en place un certain nombre d’idées pour contrer la rébellion.
Sur le terrain, l’avancée du M23 est devenue très inquiétante. Lors du briefing de presse tenu à Kinshasa le mardi dernier, Muhindo Nzangi a même affirmé que les rebelles recouraient désormais à des drones kamikazes pour contraindre les FARDC à se replier.
Après la chute d’Alimbongo, l’armée congolaise s’est repliée vers des localités au Nord-Kivu où elle prépare une riposte.
Lubero est particulièrement stratégique pour Julien Paluku, car il s’agit de sa circonscription électorale où il sort souvent comme meilleur élu. Son contrôle par l’ennemi est donc fatal pour le ministre du Commerce extérieur.
Jean Ngaviro