Les coordinations de la société civile du Nord-Kivu ont échangé, jeudi 11 septembre 2025, avec les autorités du sous-bureau de la Monusco à Beni. Au cœur des discussions, la recrudescence de l’insécurité après le massacre d’une soixantaine de civils dans les territoires de Lubero et Beni, attribué aux rebelles ADF.
Réunies autour des coordinations de Goma, Beni, Masisi et Nyiragongo, les organisations citoyennes ont salué le rôle joué par la mission onusienne dans la protection des populations. Toutefois, elles estiment que davantage d’efforts doivent être fournis, notamment dans les zones de Beni-Butembo et de Lubero, durement touchées par les violences.
« Nous devons profiter de l’expertise et de la présence de la MONUSCO pour nous aider à ramener la paix. Notre besoin, c’est la paix, et pour y parvenir, nous devons travailler main dans la main avec la MONUSCO », a déclaré John Banyene, président de la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu.
Il a également insisté sur la nécessité de sensibiliser la population afin de mieux comprendre la mission de la Monusco et de collaborer activement aux efforts de stabilisation.
Pour sa part, Abdourahamane Ganda, chef du sous-bureau de la Monusco à Beni, a qualifié cette démarche de « signal fort » de coopération.
« La MONUSCO agit et reste active sur le terrain, aux côtés des forces de défense et de sécurité, pour protéger les civils. Nous avons intensifié nos patrouilles, ouvert de nouvelles bases temporaires et renforcé notre présence dans plusieurs zones sensibles. Mais pour être efficaces, nous avons besoin de l’appui de nos partenaires de la société civile, notamment dans la sensibilisation des communautés et la lutte contre la désinformation », a-t-il souligné.
Ces derniers jours, la MONUSCO et les FARDC ont multiplié les patrouilles conjointes dans le Nord-Kivu et en Ituri. Rien que la semaine passée, plus de 100 opérations ont été menées, permettant de prévenir plusieurs attaques de groupes armés.
Gires Kasongo
