De passage ce mercredi 28 mai sur France 24, le prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, s’est montré très critique à l’égard de l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, qui, dans son discours du 23 mai dernier, n’a fait mention ni des victimes, ni de l’agresseur présumé, Paul Kagame.

« Même dans son discours, il n’a pas dénoncé Kagame. Il y a des signes qui ne trompent pas », a déclaré Denis Mukwege.

Surnommé le réparateur des femmes, Denis Mukwege a dénoncé ce qu’il considère comme une duplicité de Joseph Kabila, allant jusqu’à le qualifier de pion du Rwanda dans le projet de déstabilisation de la RDC.

« Il est là pour accomplir la mission qui lui a été confiée : celle de mener une campagne de sécession. Cela ne marchera pas », a-t-il affirmé.

Le Dr Mukwege s’est également prononcé en faveur d’une solution durable à la crise dans l’Est de la RDC, laquelle, selon lui, passe impérativement par :

« La condamnation de l’agresseur, qui est connu (Paul Kagame). Le contraire reviendrait à jouer le jeu de l’ennemi, comme nous le voyons ces derniers temps », a-t-il ajouté.

Le vendredi 23 mai, Joseph Kabila, dans un message à la nation, a critiqué le régime de Kinshasa, accusant son successeur Félix Tshisekedi d’avoir détruit « en six ans le bel héritage qui lui avait été légué ». Il a ensuite annoncé solennellement son installation effective dans la ville de Goma, une zone actuellement sous occupation des rebelles du M23/AFC.

Faustin Kalenga