Dans une salle de Fatima plein à craquer, le prix Nobel de la paix Denis Mukwege a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2023. Le médecin, « réparateur des femmes » se veut président de la République Démocratique du Congo à l’issue de cette course prévue le 20 décembre prochain.
Mukwege, qui avait déjà pris certaine distance avec le pouvoir n’a pas hésité dans ces dernières sorties s’attaquer au régime Tshisekedi montrant petit à petit les couleurs des ambitions de diriger le pays.
Dans son mot devant ses sympathisants, le prix Nobel de la paix se présente comme l’homme de la situation qui peut relever le défi dans un pays à qui Dieu a tout donné.
« Le moment Propice c’est maintenant. Ma seule motivation est de relever notre pays. Nous, nous sommes du bon côté de la population.
C’est pourquoi aujourd’hui je suis prêt… Nous ne voulons pas faire de la politique sale » à déclaré Mukwege.
Avec l’entrée en jeu de Mukwege, la liste s’élargit et pourra encore s’élargir dans les jours qui viennent. Pour la course à la présidentielle, Tshisekedi fera face à plusieurs opposants dont Moïse Katumbi qui n’a pas encore déposé sa candidature, Augustin Matata Mponyo et Adolphe Muzito, tous deux anciens Premiers Ministres de Joseph Kabila, Martin Fayulu, l’opposant farouche du régime Tshisekedi qui, après avoir suspendu sa participation au processus électoral, est revenu sur sa décision le samedi 30 septembre, Franck Diongo, ou encore le jeune Constant Mutamba à la tête d’un regroupement politique dénommé Dypro, pour ne citer que ceux-là.
Point besoin de noter que, dans un contexte d’une élection à un seul tour, où le premier en nombre de voix remporte, le Chef de l’État sortant Félix Tshisekedi garde un net avantage. Toutefois, rien n’est gagné en avance, notons-le.
Jacques Amboka
