Les deux ex hommes de confiance de Félix Tshisekedi à Makala, à savoir l’ancien 1er vice président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund et l’ex conseiller privé du chef récemment déchu et arrêté. ce n’est pas un bon cocktail à la prison de Makala.
À son arrivée à Makala, l’ancien homme fort Bifort Biselele a été accueilli au pavillon 8 par des attaques de Kabund qui était prêt à se battre contre l’ex conseiller privé l’accusant d’avoir joué un rôle dans son arrestation.
Des injures contre Biselele, Kabund était prêt à en venir aux mains sans l’intervention des gardes qui se sont résolus de plutôt trouver une autre pièce pour celui qui est accusé, selon les informations du couloir, être en mèche avec Paul Kagame.
Kabund a dans ses attaques contre Bifort, révélé que non seulement son arrestation ( de Kabund) mais aussi celle de Français Beya ont été orchestrées par Biselele avec comme but de rester le principal acteur et incontournable dans le cercle de Tshisekedi.
» Imbéciles, boutique, voyou de la diaspora, tu pensais que tu allais rester aux côtés du chef de l’État, tu as tout fait pour écarter Beya. Quel niveau tu as, peux-tu te comparer à François Beya », aurait dit Kabund à Bifort.
Notons que Bifort Biselele a été un des noms clés de l’entourage de Félix Tshisekedi à son arrivée au pouvoir. Il aurait été selon certaines sources, celui qui a pensé le rapprochement entre Tshisekedi et Kagame et en aurait tiré beaucoup d’avantages. Conseiller privé du chef de l’État, il a été limogé il y a quelques jours après une interview accordée à Alain Foka, le journaliste camerounais au cours de laquelle il a dit certaines choses qui vraisemblablement ont dérangé d’une part et révélé d’une certaine manière sa connivence avec le régime de Paul Kagame qui agresse la RDC depuis plus de deux décennies.
Quant à l’homme qui promet de lui faire la peau en prison, il était au départ secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social, parti au pouvoir. À la mort d’Étienne Tshisekedi, il était resté le numéro 1 du parti et a organisé le congrès qui a abouti à l’élection de Félix Tshisekedi comme président du parti en remplacement de son père décédé.
À l’avènement de Félix Tshisekedi, Kabund sera désigné président a.i. du parti, puis élu premier vice président de l’Assemblée nationale. Un poste qu’il perdra quelques mois après, avant de se retrouver à la fin de la coalition FCC-CACH.
Il sera par la suite déchu du parti et démissionne du poste de premier vice président de l’Assemblée nationale après une affaire entre ses gardes du corps et un proche du chef sur la route.
Arrêté, et mis à la prison centrale de Makala, la justice avait demandé qu’il soit mis en résidence surveillée, une décision qui n’est jusqu’à présent pas exécutée.
Pour beaucoup qui connaissent Kabund, caractérisé par un sang chaud, on doit pouvoir le surveiller de peur qu’il finisse par mettre en exécution ses menaces contre Bifort Biselele. Ce dernier, pourra peut-être compter sur Paul Kagame pour le sauver des menaces du maître nageur.
La Rédaction
