Le bureau de l’Assemblée nationale pourrait-il être en train de défendre le ministre Alexis Gisaro face à une motion de défiance qui le concerne depuis plusieurs jours ? Cette interrogation suscite des débats parmi les observateurs.
En effet, le ministre des Infrastructures ne se présentera pas devant l’Assemblée nationale pendant la session de septembre, qui touche à sa fin. L’examen de la motion déposée par le député Marcel Zuma, appuyée par plusieurs de ses collègues, a été renvoyé à une date ultérieure, sans que des précisions soient fournies à ce sujet
« La plénière a décidé de surseoir à l’examen de cette question, d’autant plus que nous avions un congrès », explique à Top Congo, ce vendredi 13 décembre, le Professeur Jacques Djoli, rapporteur de l’Assemblée nationale.
Ce dernier mentionne que la motion ne pourra même plus être alignée lors d’une prochaine session, sauf si son initiateur décide de revenir à la charge.
« Si la motion n’est pas reprise par l’honorable Zuma, il y aura une autre question, car pour le bureau, les six priorités du chef de l’État et le programme que le gouvernement a présenté doivent s’exécuter », dit-il.
Alors que le bureau de Kamerhe est soupçonné de protéger le ministre des Infrastructures, Jacques Djoli se défend et nie ces accusations.
« Ce n’est pas le bureau qui a décidé, mais plutôt l’Assemblée nationale, qui a pris acte de l’absence du ministre. Qu’est-ce que le bureau a à gagner à protéger un ministre ? », s’interroge-t-il.
Rappelons que le 22 novembre dernier, un groupe de députés nationaux a déposé une motion contre le ministre d’État, ministre des Infrastructures et Travaux publics, Alexis Gisaro. Ces élus reprochent au ministre de ne pas traduire en acte la vision du chef de l’État, notamment suite à l’arrêt de la plupart des travaux déjà financés, alors que d’autres n’ont jamais été lancés, etc.
Jean Ngaviro