L’Union des coopératives des maraichères de Kinshasa, ( UCOOPMAKIN) a, au cours d’un entretien accordé vendredi à l’Agence Congolaise de presse (ACP) plaidé pour la récupération des 206 hectares des terres spoliés par un individu non identifié dont 54 hectares sur le site du Centre commercial maraîcher et fruitier (CECOMAF) et 152 autres sur le site de Lemba Imbu.
« Les sites agricoles de Kinshasa sont en voie de disparition suite à des spoliations massives », a déclaré José Makanda.
Selon le secrétaire national de cette structure attachée au ministère de l’Agriculture, sa structure encadre 26 coopératives dont 10 ont fermé suite à la spoliation de leurs sites. Ces opérations de spoliation sont légion et se font au vu et au su des autorités provinciales et nationales.
« Pendant la deuxième République, beaucoup des sites ont vu le jour et d’autres ont été laissés par les colonisateurs. De nos jours, à CECOMAF, 54 hectares sont spoliés et 152 hectares sont spoliés à Lemba Imbu. Tous ces hectares ont été ravagés et les occupants menacés avec des armes à feu », a-t-il soutenu.
Les actions entreprises pour faire entendre leur voix, notamment l’organisation des sit-in au ministère de l’Agriculture et à la Présidence de la République sont restées sans suite, a ajouté Makanda.
Les sites maraîcher de N’Djili Kimbanseke, Campus Masina, Lemba Imbu, Kingabwa, Nswenge, Mokali, Langue Lukaya, Tadi, Kisenso, Kimwenza, Funa, sont tous dans le collimateur des spoliateurs.
Il s’est enfin, interrogé du bien-fondé de la célébration de la journée internationale de la femme rurale le 15 et les 16 courants et sur l’avenir de la ville de Kinshasa d’ici 2030 sans alimentation en produits maraichers.
Bénie Tabi
