Le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Constant Mutamba, a annoncé la réactivation de la peine de mort en République démocratique du Congo (RDC) pour certains crimes graves. Dans une interview accordée à *Jeune Afrique*, il a précisé que cette mesure concernera particulièrement les individus reconnus coupables de trahison, d’atteinte à la sûreté de l’État ou de tout acte assimilé à une atteinte grave à la République.
« Les méthodes prévues par la loi congolaise pour exécuter la peine de mort sont la pendaison et la fusillade », a-t-il déclaré, ajoutant que la législation en vigueur sera appliquée sans équivoque.
Cette annonce intervient alors que la peine de mort, bien qu’inscrite dans les textes légaux congolais, n’a pas été exécutée depuis plusieurs années. Cette suspension de fait avait alimenté le débat national et international sur l’abolition ou le maintien de cette sanction, notamment au regard des engagements de la RDC en matière de droits humains.
Le ministre n’a toutefois pas précisé la date de reprise des exécutions ni les critères détaillés qui guideront leur mise en œuvre. Ses déclarations risquent de relancer les discussions sur la pertinence de la peine capitale dans un pays où le système judiciaire reste souvent critiqué pour ses insuffisances.
En outre, cette annonce pourrait susciter des réactions de la part des organisations de défense des droits humains, qui plaident depuis longtemps pour l’abolition de la peine de mort en RDC, jugeant cette pratique incompatible avec les principes fondamentaux des droits de l’homme.
Don de Dieu Mbavu